Insolite du 11/01

Publié le par Frédéric

Soucieuse de ne pas s'éclipser communément, une habitante de Toronto est devenue la première Canadienne à décider de faire don de son corps pour qu'il soit exposé après sa mort.

Cette employée d'entreprise de gestion financière âgée de 30 ans a dit que l'exposition "Body Worlds" (Les mondes du corps) du Centre scientifique de l'Ontario, qui présente des corps authentiques, exaucerait son aspiration à un but posthume.

"Je voulais donner mon corps à la science, mais en faisant quelque chose d'un peu différent, c'était donc parfait", a dit Stephanie Chapu en évoquant le caractère éducatif de ces expositions.

"Etre enterré ou incinéré - mais pourquoi se défaire de son corps comme cela quand on peut faire quelque chose d'autre et d'utile ?"

Chapu a noté que son initiative suscitait des réactions mitigées: si la plupart de ses proches et amis l'encouragent, quelques-uns expriment des objections religieuses ou morales. "Ils ont le droit de penser ainsi, mais ils doivent aussi respecter ma décision, a-t-elle dit. Je comprends que cela ne convienne pas à tout le monde."

En divers points du monde, plus de 16 millions de personnes ont vu cette exposition itinérante organisée par l'Institut allemand de la plastination, qui est en possession de plus de 6.000 cadavres gracieusement offerts.

Les corps exposés sont conservés grâce à la plastination, technique par laquelle l'eau et la graisse des tissus tendres sont remplacées par des polymères de plastique. Le mode d'exposition des corps révèle ossature, musculature, tendons, nerfs, vaisseaux sanguins et organes. Des embryons, des foetus et une femme enceinte figurent parmi les spécimens exposés.


Publié dans Insolite

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