Insolite du 29/09

Publié le par FredRoss

Son nom est aussi connu que celui de Madonna, mais sa longévité dépasse de loin celle de la reine de la pop. La poupée Barbie, qui fait rêver les petites filles depuis 47 ans, est la star à Londres cette semaine d'une vente aux enchères de premier plan.

L'éternelle idole de celluloïd doit gravir la scène de la maison Christie's mardi à Londres, pour une vente de ce qui est considéré comme la principale collection privée de poupées Barbie au monde.

"Il doit y avoir entre 3.500 et 4.000 poupées", évalue l'expert en poupées Daniel Agnew, responsable du secteur des ours en peluche à Christie's. "J'ai arrêté de compter en route et personne d'autre ne s'est porté volontaire".

La collection constituée entre 1959 et 2002 par la Néerlandaise Ietje Raebel et sa fille Marina inclut également des exemplaires d'"amis" de la poupée, ainsi que des vêtements et des accessoires.

Les prix débutent à environ 120 euros, le prix par exemple de trois Barbie "Twist 'n' Turn" vêtues à la mode des années 1970.

Parmi les lots les plus rares figure une brune "N.1 Barbie" mise aux enchères à 1.200 euros, l'un des premiers modèles en maillot datant de 1959, l'année ou Barbie, née Barbara Millicent Roberts, fut présentée à la Foire internationale du jouet de New York.

Autres raretés : quelques poupées réservées au marché japonais, au teint plus rose et au maquillage plus voyant.

La vente retrace les nombreuses vies et amours de Barbie. La jolie blonde a embrassé plus de 90 métiers, de serveuse chez McDonald's à astronaute ou paléontologue. Quant à Ken, le petit ami loyal depuis 40 ans, il a coexisté successivement dans le coeur de Barbie avec Brad, Allan et plus récemment l'Australien Blaine.

En 47 ans, Barbie est aussi passée du classique Givenchy à Juicy Couture, se débrouillant toujours pour rester à la mode.

Loin du destin ordinaire de poupées chéries, mais qui finissent démembrées et échevelées, ces Barbie sont en parfait état. Certaines ne sont jamais sorties de leur boîte.

Ietje Raebel, une passionnée de mode qui dessinait, pour le plaisir, des vêtements et chapeaux pour ses amis, habillait ses poupées et les exposait dans des coffrets en verre.

Agée et atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle n'est plus en mesure de profiter de sa collection.

"Nous avons toujours pensé que nous pourrions ouvrir un musée", explique sa fille. "Nous avons trois chambres pleines de Barbie, et ça m'émeut trop de les voir."

Marina Kochen-Raebel a même renoncé à conserver sa favorite, la rare "Gala Abend Barbie" (en allemand, "Barbie de gala du soir"), estimée à 590 euros, portant une robe et un long manteau de satin bleu.

Si la compagnie américaine Mattel, créatrice de Barbie, ne révèle pas les chiffres de vente de chacun de ses jouets, 56% de ses revenus annuels de 4,2 milliards d'euros proviennent de la division dont fait partie la poupée. Les analystes attribuent à Barbie entre 25 et 40% des revenus de la société.

Quant à la vente de Londres, elle pourrait rapporter au moins 150.000 euros.


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